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Lundi 01 Février 2010

Publié le par Kitouf

  Bonjour ma petite fille,

 

  Je profite de ne pas travailler ce matin pour passer te dire un petit bonjour. J’espère que tu vas bien, et que tu profites surtout de la chaleur que te donne ta maman, parce que vu la grêle qui ne cesse de tomber depuis ce matin sur le village, je peux t’affirmer qu’on est bien à la maison !

  En tous cas, tu as bien de la chance d’être là où tu es, ma jolie petite Gabrielle, et je comprends que tu ne sois pas aussi pressée que ton papa de venir au monde. Tu sais comme j’aimerais que tu naisses enfin, mon beau petit bébé, même si ce n’est pas très raisonnable. Mais je pense aussi à ta pauvre maman, que son dos fait de plus en plus souffrir, et rien que pour ça ce serait bien que tu viennes à nous assez rapidement.

  Mais il reste encore entre vingt et vingt-cinq jours avant le grand jour, en théorie, alors il ne nous reste plus qu’à prendre notre mal en patience, comme on dit, surtout ta pauvre maman, qui est toujours aussi courageuse, et qui te donne tout ce qu’elle a à te donner, sans beaucoup penser à elle.

  Et ce n’est pas faute d’avoir tout essayé !

  Nous sommes allés consulter un masseur-kinésithérapeute, un ostéopathe, un acupuncteur, nous avons testé différents modèles de ceintures de maintien pour mamans enceintes, et rien n’y fait. Alors nous ne faisons rien, rien d’autre qu’attendre et regarder les heures et les jours qui s’égrènent, une à une, un à un.

  Nous ne pouvons plus rien faire d’autre, ma pauvre enfant. Mais cela ne nous empêche pas d’être heureux de ta venue, et de plus en plus impatients !

  Nous te regardons toujours faire des roulés-boulés dans ta poche maternelle, et ta maman s’amuse parfois à te déplacer, en te poussant légèrement, et elle essaie de ne pas trop rire quand tu la chatouilles de l’intérieur, je ne sais pas où précisément, ni comment tu t’y prends, d’ailleurs.

  Mais j’aimerais bien le savoir, ma jolie petite fille. Il faudra que tu me racontes tout ça lorsque tu seras enfin parmi nous. Je ne sais pas si tu te souviendras de tout, mais comme j’ai tout oublié moi-même, ce serait très intéressant que tu nous dises un peu comment ça se passait, quand tu vivais toute seule dans le ventre de ta maman.

  Voilà les dernières nouvelles de la famille, mon beau petit bébé. Nous avons fêté mon anniversaire ce week-end, avec une bonne coupe de champagne et un excellent gâteau au citron que ta maman a fait tout exprès pour moi, et bien entendu j’ai été gâté par beaucoup de cadeaux ! J’ai reçu plein de livres, parce que si tu ne le sais pas encore, un de mes grands plaisirs est de lire un bon bouquin, et Dieu sait si je n’ai pas encore tout lu !

  Alors ta maman et toute la petite famille m’ont offert de quoi m’occuper tant que tu n’es pas là, ma chère enfant, parce que d’ici deux ou trois semaines, je ne sais pas si j’aurais encore assez de temps pour faire tout ce que j’aurais à faire alors. Je crois que tu deviendras ma priorité des priorités, ma jolie petite fille, et comme je me doute que tu vas réclamer énormément d’attention et d’énergie, il va nous falloir mettre nos bons petits plaisirs un peu de côté pendant de longs mois.

  Mais que veux-tu, les choses sont ainsi, et rien ne peut me faire plus plaisir que de m’occuper de toi, ma chère Gabrielle. Je laisserai le reste pour plus tard, c’est comme ça et puis c’est tout.

  Et si mes livres ne sont pas contents, ils n’ont qu’à passer me voir, je leur dirai ma façon de penser, non mais des fois !

  Voilà, il va falloir que je te laisse, ma belle enfant, parce que je dois aider ta maman dans nos taches quotidiennes, et je dois me préparer pour partir au travail. De plus, nous avons rendez-vous ce soir avec la sage-femme pour un autre cours, afin que nous nous préparions au mieux à ton arrivée, et que je te raconterai une autre fois, mon beau bébé.

  Je te laisse maintenant te reposer et prendre tes dernières forces, ma jolie petite Gabrielle, et je te dis à très bientôt.

  A très vite.

  Papa et maman.

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