Jeudi 28 Janvier 2010

  Bonjour ma petite Gabrielle,

  Je ne resterai pas très longtemps aujourd’hui. Je voulais juste te dire que je ne cessais de penser à toi depuis ce matin, et donc je n’ai pu m’empêcher de passer te faire un petit coucou.

  Demain, c’est mon anniversaire, et je n’arrête pas de penser que si par hasard tu te décidais à montrer le bout de ton petit nez dans les heures à venir, il se pourrait que tu viennes au monde le même jour que ton papa, et avec un mois d’avance sur la date prévue…comme ton papa !

  Ce serait une sacrée belle coïncidence, tu ne trouves pas, ma jolie petite fille ?

  Si tu ne le sais pas encore, ta maman est née un 28 juillet, le même jour que son papa à elle, ton grand-père Lucien. Alors ce serait extraordinaire que toi et moi vivions la même chose demain, la même aventure incroyable, non ?

  En tous cas, voilà un scénario qui me trotte dans la tête depuis que j’ai mis le pied hors du lit, ce matin, et j’ai un peu de mal à me concentrer sur le reste, qui me semble, à côté de toi, tout à coup bien accessoire, ma belle petite Gabrielle.

  Je sais que je ne devrais pas, mais que veux-tu, on ne se refait pas comme ça, d’un coup de baguette magique…

  Il est vrai que le grand jour approche à grands pas, et que voilà plus que trois semaines à attendre, un peu plus, un peu moins, qui peut savoir ?

  Alors dans cette dernière ligne droite, je frétille de plus en plus d’impatience, mon joli petit bébé. C’est pour ça aussi que je t’espère maintenant plus tôt que prévu, même si je sais que ce n’est pas très raisonnable, mon pauvre bébé. Mais je préfère que tu viennes quand il sera temps pour toi de sortir, ma jolie Gabrielle. Je n’exige pas de toi que tu sacrifies ta santé pour me faire plaisir, loin de là. Mais disons que je sens que les choses approchent, c’est un peu mon sixième sens, qui ne se manifeste pas souvent dans ma vie, mais qui se trompe rarement, ma chère enfant.

  Voilà pourquoi je te raconte tout ça, ma jolie petite fille.

  Sinon, tant que tu resteras bien au chaud dans ta poche maternelle, sous le nombril tout lisse de ta maman, il faut que tu saches qu’elle est allée faire sa dernière échographie cette semaine, hé oui la dernière déjà, et que comme d’habitude tout va bien en ce qui te concerne. Tout est là bien en place et l’on n’attend plus que toi pour célébrer ta naissance comme il se doit.

  Petite précision : tu pèses aujourd’hui 2,600 kilogrammes. Tu n’es ni trop grosse, ni trop chétive, juste ce qu’il faut, ma belle petite Gabrielle.

  On peut estimer que tu feras un bébé de trois kilos à la naissance, tout comme il faut, mon joli petit bébé.

  Voilà, c’est tout ce que j’avais à te dire. Ce n’est pas grand-chose, je sais, mais j’avais surtout envie de venir te voir, parce que ça devient de plus en plus dur d’attendre !

  Je te laisse maintenant te reposer, ma jolie petite Gabrielle. Il te faut toutes tes forces pour le grand jour, tu vas en avoir besoin !

  Je t’embrasse fort, mon beau bébé, et je te dis à très vite.

  Ton papa qui t’aime fort comme ça.

  Ps : Mamie Suzy vient de finir de tricoter ta première layette. Je ne l’ai pas encore vue, mais ta maman m’a assuré qu’elle était magnifique. Je t’en dirai plus la prochaine fois.

  Bises.