Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vendredi 12 Février 2010

Publié le par Kitouf

  Bonsoir ma petite fille,

 

  Comment te sens-tu aujourd’hui ? Bien j’espère. Je viens pour te faire un bisou et te donner quelques nouvelles de tes derniers instants privilégiés avec ta jolie maman.

  Hier soir, nous avons regardé un film à la télévision, une fois n’est pas coutume, en espérant que la neige qui était tombée en grande quantité dans la région allait bientôt fondre, afin de rendre les routes moins glissantes, au cas où j’aurais dû vous conduire de toute urgence à la maternité.

  Et pendant le film, ta maman m’a dit, d’une toute petite voix :

  -Tu sais, je ne sais pas si je vais attendre jusqu’à la Saint Valentin…

  Afin que tu comprennes bien ce que j’essaie de te dire, ma jolie Gabrielle, c’est que la Saint Valentin, c’est dimanche prochain, soit dans deux jours à peine, mon beau petit bébé. En effet, il faut bien reconnaître que tu es descendue bien bas dans le ventre de ta maman, que tu es en train, tout doucement, de te mettre en position, et elle ne cesse de ressentir des choses étranges en elle, et elle sent son ventre se durcir par à-coups, et je crois bien que ta maman sait au fond d’elle que c’est pour très bientôt.

  Pour confirmer tout cela, nous sommes allés voir notre sage-femme préférée cet après-midi, afin de mettre ta maman sous monitoring pendant quelques minutes, un dernier examen avant l’accouchement, pour vérifier que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

  Et tel est le cas, ma chère enfant. Nous avons écouté les battements de ton cœur pendant une demi-heure, et ils sont encore bien rapides, ma belle petite fille. La sage-femme nous a laissés seuls pendant quelques instants, et j’en ai profité pour enregistrer tes petits battements sur mon téléphone portable, mais le son est bien faible, et il faut coller son oreille bien fort sur l’écouteur pour entendre battre ton petit cœur.

  Mais on les entend et ils sont bien là, mon joli petit bébé !

  La sage-femme est revenue nous voir, elle a regardé les courbes de ton examen et n’a constaté aucune contraction durant le temps où ta maman était sanglée à son appareil. Alors je lui ai demandé si tu pouvais venir au monde ce week-end, et elle m’a répondu que tout était possible. Ce n’est pas parce qu’il n’y a aucune contraction à 17 heures qu’il ne peut y en avoir à 20 heures. Tout cela ne signifie rien du tout, et tu peux très bien nous arriver ce week-end, comme nous l’espérons tous, ma jolie petite Gabrielle.

  Nous sommes persuadés que tu naîtras le 14 Février, jour de la fête des amoureux, ce qui serait merveilleux, ne crois-tu pas, ma belle enfant ?

  Mais si nous nous trompons, ce ne sera pas si grave, car l’essentiel est que tu nous viennes avec dix petits doigts, dix petits orteils, une tête, deux bras et deux jambes, un petit nez, et j’insiste bien sur la petitesse du nez, deux yeux et une jolie petite bouche et nous serons les parents les plus heureux de la terre, ma jolie petite Gabrielle.

  En attentant, nous attendons, ma jolie fillette. La nuit est tombée, comme la température, et nous guettons les signes qui nous mènerons bientôt à toi. Mais peut-être nous faudra-t-il patienter encore une longue semaine avant que tu daignes montrer le bout de ta petite frimousse à ta famille qui trouve le temps de plus en plus long…

  Ta maman a de plus en plus mal au dos. Elle me dit qu’elle ne tiendra pas encore dix jours comme ça. Son ventre se durcit, et elle ne peut presque plus marcher. Tous les signes sont là, je pense. Je n’y connais rien, c’est vrai, et je ne fais que relayer les propos de ta maman, qui a plus d’expérience que moi en la matière, et je ne peux que lui faire confiance.

  Mais je la crois, et j’ai la presque conviction que ton arrivée ne saurait tarder, ma jolie petite Gabrielle. Je dis « presque », parce qu’après tout, nous ne pouvons rien faire d’autre que mettre notre destin entre les mains de Dame Nature. Mais si nous nous réveillons demain matin dans notre lit, c’est que nous aurons gagné encore une demi-journée.

  Je pense que je vais aller me coucher tôt, au cas où je devrais me lever en pleine nuit.

  Voilà, je crois qu’il n’y a rien de plus à faire pour ce soir. Nous te laissons prendre tes dernières forces, mon beau petit bébé, et nous te disons à très bientôt dans ton autre vie.

  Nous t’embrassons très fort et pensons encore plus fort à toi.

  A très vite.

  Papa et maman.

Commenter cet article