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Samedi 06 Février 2010

Publié le par Kitouf

  Bonjour ma petite fille,

 

  J’espère que tu vas bien, et que tu prends plaisir à profiter de tes derniers jours dans le ventre de ta maman. Je ne te cache pas, ma jolie petite fille, qu’ici on commence à compter les jours, si ce n’est les heures !

  Partout autour de nous, on nous demande :

  -Alors, c’est pour quand ?

  Et nous de répondre que normalement c’est pour le 25 février, mais nous sentons bien que nous n’aurons pas à attendre jusque là. Déjà, il faut que tu saches que lundi dernier, ta maman a ressenti deux contractions, deux petites contractions, une le matin, au lever, et une en fin d’après-midi, juste avant de nous rendre chez la sage-femme, pour notre dernier cours sur l’accouchement, où nous avons appris comment allait se dérouler la dernière partie de l’opération, c’est-à-dire l’expulsion, comme elle dit, même si ce n’est pas un très joli mot, mon pauvre petit bébé.

  En tous cas, je sais maintenant comment tu vas venir, et c’est tant mieux, car voici une source d’angoisse de moins, mais quelle aventure, ma jolie petite Gabrielle ! Car comment un petit bébé peut-il sortir de là où il sort ? Seule Dame Nature connaît la réponse à cette bien mystérieuse question.

  Ceci dit, nous sommes prêts, mon beau petit bébé, et la sage-femme nous a rassurés quant aux contractions de ta maman.

  -Rien de plus normal, nous a-t-elle dit. Le bébé est en train de prendre sa place, et quand il sera prêt à venir, il vous le fera savoir.

  Et donc nous sommes rentrés plus sereins à la maison, ma belle enfant. Et donc, maintenant, nous attendons.

  Peut-être est-ce pour aujourd’hui, ou bien ce week-end ?

  Qui sait ?

  Comme ta maman a ressenti ses premières contractions, son premier réflexe a été de mettre votre valise dans le coffre de la voiture. Comme ça, en cas d’urgence, nous sommes parés. Et si d’aventure je suis au travail au moment critique, je foncerai jusqu’à la maison pour venir vous chercher et vous emmener à la clinique, ma belle Gabrielle.

  C’est pour ça que j’aimerais que tu viennes un week-end, comme ça nous serons plus tranquilles pour nous rendre à la maternité, surtout qu’elle se situe en plein centre ville, et que si l’envie te prenait de frapper à notre porte pendant les heures de pointe, je ne te raconte pas comment je vais m’énerver sur toutes ces andouilles qui ne savent pas rouler !

  Mais bon, nous n’en sommes pas encore là, mon beau bébé. En attendant, nous continuons de nous amuser de tes sauts et autres bonds que tu fais dans ta petite poche maternelle.

  L’autre soir, j’ai posé ma joue sur le nombril de ta maman, et je sentais tes petits membres qui me massaient les maxillaires, et c’était très marrant, ma jolie petite Gabrielle. J’avais la bouche en cul-de-poule parce que tu appuyais de partout à la fois, mais en même temps c’était tout doux, et c’était très amusant. Ta maman m’a dit que ce devait être tes petites fesses qui me massaient les joues, ce qui est fort possible, puisque tu as la tête en bas depuis un bon moment déjà.

  Ta maman me charge de te faire savoir que malgré ses douleurs au dos, elle adore te sentir encore en elle, et que si elle pouvait profiter de toi le plus longtemps possible, elle ne s’en priverait pas !

  Ben oui mais nous alors ? Moi j’ai envie de te voir maintenant, de te tenir dans mes bras, et de te regarder autrement qu’au travers d’une paroi de chair et de peau, ou par l’effet de rayons X ou que sais-je encore des appareils à faire des échographies !

  Figure-toi que je m’entraîne même au manque de sommeil, puisque je me lève toutes les nuits à trois heures du matin, pour raviver le feu dans la cheminée, pour que ta maman n’ait pas froid quand elle se lève le matin. Comme ça, je m’habitue.

  Enfin, quand je dis toutes les nuits…disons une sur trois, peut-être. Mais en tous cas je m’entraîne, parce que lorsque tu seras enfin là, nous n’aurons pas droit à un temps d’adaptation, il faudra être sur le pied de guerre tout de suite. Mais bon, j’ai tout prévu. J’ai posé dix jours de congés pour le jour de ta naissance, ma jolie petite Gabrielle, donc même si tu me réveilles la nuit, je pourrai récupérer la journée…ha ha ha !

  Que tu crois, mon cher petit papa ! Mais je ne vais pas te laisser dormir, moi ! Et puis, quand je serai moi-même dans les bras de Morphée, tu dépenseras ta journée à me regarder et à t’émerveiller devant ma petite personne, et tu ne cesseras de te demander :

  -Est-ce vraiment moi qui ai fait ça ?

  Alors tu vois, même si tu es en vacances grâce à moi, ce n’est pas pour autant que tu vas te reposer !

  Et tu as bien raison, ma belle enfant. Comment pourrais-je dormir alors que je t’attends depuis si longtemps ?

  Voilà, ma jolie petite fille. Tout ça pour te dire que nous sommes de plus en plus impatients de ta venue. Mamie Suzy a fini de te tricoter ta petite layette. Je ne l’ai toujours pas vue, mais on m’a encore confirmé que c’était très, très joli.

  Et puis je crois que tu peux t’attendre à bien d’autres surprises, ma belle Gabrielle. Je n’en sais pas plus que toi, mais faisons confiance à mon sixième sens…

  Il est temps pour moi de te laisser te reposer, ma belle petite fille. Ta maman se joint à moi pour te faire plein de gros bisous tout partout, et nous ne cessons de penser à toi, ma si belle enfant.

  Nous t’embrassons fort et nous te disons :

  -A très vite, notre jolie Gabrielle !

  Papa et maman.

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