Samedi 26 Décembre 2009

  Bonjour ma petite Gabrielle,

  J’espère que tu vas bien et que tu n’es pas trop fatiguée, après les fêtes de Noël qui viennent juste de s’achever. Je sais que c’est une première pour toi que ces festivités de Noël, mais c’est comme beaucoup de choses que tu vis et que tu vas bientôt vivre dans la prochaine étape de ton existence. Ce n’est pour toi que le début d’une longue liste de toutes les premières fois qu’il te reste à connaître, ma chère Gabrielle, alors prépare-toi à découvrir un millions de choses différentes et plus encore dans les mois et années à venir!

  Mais pour l’instant, ce qui nous occupe, c’est le réveillon et les cadeaux de cette année 2009, car il y eut plein de belles surprises, mon joli bébé.

  Tout d’abord, le réveillon du 24 décembre fut une belle soirée en famille, puisque tout le monde (ou presque) était réuni chez papi Lucien, où nous avons eu droit à un festin de roi, préparé par tatie Joëlle, qui s’est surpassée ce soir-là, tant par la qualité des mets proposés (coquille Saint-Jacques et saumon frais, chevreuil et agneau fondant sous la langue, accompagnements divers et variés, vins fins, le tout à discrétion mais avec modération, et des cadeaux pour tous les enfants, car comme le veut la tradition, le Père Noël est passé avec son traineau et ses rennes, et il a apporté des présents à tous les enfants qui étaient là, tous, même toi, ma belle Gabrielle, puisque tu as reçu ton premier cadeau de Noël, j’ai nommé deux jolies petites tétines de couleur avec une inscription sur chacune d’elle : J’aime ma maman et J’aime mon papa.

  Ta maman et moi fûmes très surpris, parce que nous n’attendions pas de cadeau pour toi, ma belle Gabrielle, parce que comme tu n’es pas encore vraiment parmi nous, nous pensions que le Père Noël allait attendre l’année prochaine pour te faire vivre ton premier Noël, et bien que nenni !

  Nous nous sommes bien trompés, ta maman et moi ! Le Père Noël t’a bel et bien apporté un petit cadeau, et nous étions très heureux pour toi, ma jolie petite Gabrielle.

  Bien sûr, nous avons accepté ton cadeau en ton nom, et il t’attend sagement, dans ta chambre, et je te le donnerai dès que tu seras là, mon joli petit bébé.

  Je suppose, puisqu’il en est ainsi, que tu as dû être bien sage dans le ventre de ta maman tout ces derniers mois pour que le Père Noël pense ainsi à toi. Mais c’est normal, ma belle Gabrielle, tu méritais bien un petit cadeau puisque depuis que tu vis avec nous, tu ne nous apportes que du bonheur, alors rien de plus normal que tu fusses gâtée autant que les autres enfants.

  Ceci dit, nous sommes rentrés relativement tard et sous la neige, mais tout s’est bien passé et nous avons tous apprécié cette belle soirée, et nous avons un peu dormi avant de remettre ça avec mamie Suzy, le lendemain midi, jour de Noël, avec un repas plus léger mais qui a fait du bien, parce que deux jours de suite c’est peut-être un peu trop, surtout pour ta maman qui doit, en plus de fêter la nativité du petit Jésus, penser à ta nativité à toi, ma chère petite Gabrielle, et une coupe de champagne, ça va, trois, bonjour les dégâts !

  Je plaisante un peu, mais tout de même, surtout qu’après un bon repas, il faut bien digérer, alors avec toi en prime qui ne manque pas une occasion de rouler-bouler dans ta poche maternelle, tu peux comprendre que les temps de récupération de ta pauvre maman sont de plus en plus longs et difficiles.

  C’est pourquoi nous sommes restés assez sages cette année, mais nous nous rattraperons l’année prochaine, quand tu seras parmi nous et que tes premiers vrais cadeaux de petite fille t’attendront sous le sapin, et que tu te feras une joie de déchirer l’emballage des beaux joujoux que le Père Noël aura apportés pour toi.

  Bon, je pense que tu auras certainement besoin d’un peu d’aide pour ouvrir tes cadeaux, mais ne t’inquiète pas pour cela, ton grand frère ne demandera pas mieux que te prêter main forte à ce sujet, vu qu’il aime tellement les cadeaux qu’ouvrir les siens ne lui suffit pas, et qu’il se porte volontiers volontaire pour déballer aussi ceux des autres !

  Allez, j’en profite un peu parce qu’il est parti hier soir aux sports d’hiver et qu’il a dû dès aujourd’hui dévaler les pentes neigeuses des Alpes à fond les bâtons. Qu’il en profite toute cette semaine, pendant que nous, tes chers parents, restons à la maison bien au chaud et bien au calme pour nous reposer et attendre ta venue, qui approche un peu plus chaque jour.

  Cette année, nous avions décidé, ta maman et moi, de ne pas nous offrir de cadeau, parce que nous avons préféré nous concentrer sur toi et tout ce qui te concerne, de près ou de loin, ce qui fait énormément de choses, quand on y pense.

  Donc, pas de cadeau pour papa et maman cette année !

  Sauf que chacun de notre côté, nous n’avons pu résister au plaisir d’offrir, et en cachette nous avons dérogé à la règle que nous avions nous-mêmes établie. Et quelle erreur fut la nôtre, ma jolie petite Gabrielle, puisque ta maman m’a offert un livre que j’avais déjà, et que moi, en retour, je lui ai offert un parfum qu’elle possède déjà, en oubliant de renouveler celui qu’elle n’avait plus !

  Nous nous sommes trompés tous les deux, alors nous sommes allés nous promener en ville cet après-midi, afin d’échanger nos cadeaux-doublons contre d’autres qui nous conviennent mieux, ce qui fait que pour ta maman et moi, ce fut deux fois Noël cette année, une fois avec les mauvais cadeaux, hier matin, et une fois ce soir, avec les bons !

  Finalement, en y repensant, ce n’est pas une si mauvaise idée, de se tromper de cadeau, comme ça Noël dure beaucoup plus longtemps !

  Voilà, ma jolie petite Gabrielle, ce que nous avons vécu (y compris toi, mon beau bébé) ces derniers jours. Nous allons maintenant attendre la fin du mois et nous préparer tout doucement à basculer vers l’année 2010, qui sera une grande année, riche en nouveauté et en émotions, en tous cas en ce qui concerne ton papa et ta maman, ma jolie Gabrielle, puisque c’est l’année de ton arrivée parmi nous !

  Comme quoi le temps passe vraiment vite, et qu’on y peut vraiment rien !

  Il est temps pour moi de te laisser, maintenant. Tu dois avoir bien besoin de te reposer après ces trois jours de fête et de mouvement.

  En tous cas j’espère que tu as apprécié les bons repas que ta maman t’a fait parvenir par son intermédiaire, et que ça te permettra, une fois avec nous, de ne pas être trop difficile sur la nourriture. Nous te faisons goûter un peu de tout dès à présent, pour que tu sois moins surprise quand tu mangeras tous ces bons petits plats toute seule, ma jolie petite fille.

  En attendant, je te souhaite de bonnes fêtes, ma jolie Gabrielle, et je te laisse récupérer et reprendre des forces pour être en pleine forme pour le réveillon de la Saint Sylvestre, parce que les festivités ne sont pas encore terminées !

  Je vais terminer ces quelques lignes, me lever et aller faire un gros bisou sur le nombril de ta maman, comme ça nous serons contents tous les trois…

  A très bientôt, ma chère Gabrielle.

  Nous t’embrassons bien fort et nous pensons bien à toi.

  A très vite.

  Papa et maman.