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Mardi 20 Octobre 2009

Publié le par Kitouf

  Bonsoir ma jolie petite fille,

 

  Oui je sais, il est tard, et tu dois certainement dormir à l’heure qu’il est. C’est pourquoi je ne resterai pas longtemps. Je passe juste pour te faire un petit coucou. Je suis en train de savourer une petite infusion, devant le feu qui crépite, et j’ai eu soudain l’envie de te rendre une petite visite.

  Je n’ai rien de spécial à te raconter, hormis que le week-end dernier j’ai enfin couru mes 19 kilomètres, qui en réalité faisaient 19 kilomètres et 800 mètres (mais que veux-tu il faut toujours que les organisateurs en rajoutent, au grand dam des coureurs) et que je les ai courus en moins de deux heures, ce que je trouve particulièrement très satisfaisant !

  Sinon, ta maman est assise à côté de moi, et elle profite comme moi de la douce chaleur de l’âtre, tout en feuilletant des magazines, et réfléchit comment elle va bien pouvoir dépenser son argent…

  Mais le plus important, c’est qu’elle ne cesse de me dire que ça gigote là-dedans. Apparemment on y est, ça y est. Tu n’arrêtes plus de bouger maintenant, le matin, la journée, le soir, et peut-être même la nuit ! Ca je n’en sais trop rien, parce que moi la nuit, je dors…et comme un loir paraît-il, alors je n’entends ni ne vois rien, jusqu’au petit matin. Ce qui n’empêche que je suis au courant de chacun de tes mouvements, car ta maman ne manque pas de m’avertir chaque fois que tu te manifestes.

  C’est vrai qu’elle et moi vivons une grossesse bien différente, mais c’est ainsi.

  Enfin bref, pour l’heure, tout va bien, et pour toi, et pour nous, la vie continue, l’automne s’installe lentement autour de nous, le froid et la pluie commencent à remplacer le soleil, et nous prenons tout doucement, ta maman et moi, nos quartiers d’hiver dans la cuisine, devant la cheminée qui reprend peu à peu du service.

  Comme tu peux le constater, il ne se passe rien d’extraordinaire dans notre petite vie, sinon que nous continuons à t’attendre, mais de manière différente, selon l’humeur des saisons qui se succèdent.

  Mais après l’automne viendra l’hiver, et l’hiver est le temps des longues balades en forêt et des bonhommes de neige (nous en ferons ensemble dès que tu sauras tenir debout sur tes deux petites jambes et que je t’aurai offert ton premier petit bonnet d’hiver), et c’est aussi le temps où les petites filles arrivent dans le doux foyer de leurs parents.

  C’est pourquoi cette année nous ne sommes pas tristes du temps qu’il fait dehors, car plus il fera froid, plus le moment ou tu te joindras à nous approchera, et rien que cette pensée nous fait aimer la pluie de l’automne et les gerçures de l’hiver !

  Je suis même sûr que ta maman est prête à affronter les affres de l’hiver normand si la récompense de son effort est de te tenir dans ses bras le plus vite possible. Je ne sais pas, mais je te le confirmerai la prochaine fois, lorsqu’elle aura lu ces quelques lignes et qu’elle m’aura dit ce qu’elle pense de mes suppositions.

  C’est bien pratique que ta maman lise nos petites conversations, car en plus de s’approcher un peu plus de toi par le biais de cette petite lecture, elle en profite pour mettre le doigt sur les coquilles qui émaillent toujours mes textes et qui passent inévitablement au travers de mes relectures.

  Que veux-tu, c’est ainsi. C’est pour ça que ta maman et moi sommes si complémentaires. On a toujours besoin l’un de l’autre pour nous compléter dans un domaine ou un autre. Je ne vais pas développer ce thème ce soir, car nous n’aurons pas le temps de le creuser à fond comme il se doit, donc je me laisserai une plage plus importante un autre jour.

  Ce qui est important de retenir, c’est que ta maman et moi sommes indissociables l’un de l’autre, et que par conséquent tu es assurée d’arriver dans un foyer uni et heureux. Et ce n’est déjà pas si mal, non ?

  Voilà, ce sera le mot de la fin, mais personnellement, je trouve que c’est un bien joli mot…

  Pas toi ?

  Allez, je t’embrasse fort, ma jolie petite fille, et je te dis à  très bientôt.

  Ta maman t’embrasse aussi. Elle attend tes prochains bonds avec impatience…

  Bises.

  Papa et maman.

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