Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les carnets de Gabrielle Juin 2010

Publié le par Kitouf

 

 

  Et bien, mon bébé, je suis désolé si je ne suis pas venu plus tôt te rendre une petite visite, mais les évènements extérieurs indépendants de notre volonté sont tels que je ne sais plus où donner de la tête !

  Ajoutons à cela l’été qui commence à pointer le bout de son rayon de soleil, et voilà pourquoi je tarde tant à venir passer quelques minutes virtuelles avec toi, petite Gabrielle.

  Sans compter que tous les mots du monde ne pourront jamais remplacer le bonheur et la joie que j’éprouve à être en ta petite compagnie « pour de vrai », mon joli petit bébé.

  Je n’ai guère le temps de m’attarder aujourd’hui, alors je vais tâcher d’aller à l’essentiel. Et l’essentiel, c’est que tout va bien, petit bébé de nous. Tu es allée voir le docteur pour la visite médicale de tes 4 mois, tu as eu droit à tes vaccins, comme d’habitude, et tu n’as pas pleuré quand le docteur t’a fait les piqures nécessaires à ta bonne santé.

  Il a même dit que tu étais le bébé idéal à ta maman, ce qui m’a rendu très fier, je ne le cache pas, petite courageuse de nous.

  Alors, pour tes quatre mois d’existence, tu mesures 60cm et tu pèses près de 6 kilos, ce qui est très bien, petite Gabrielle. Tu es en pleine santé, pleine de vigueur et d’énergie, et tu es très éveillée pour ton âge, comme nous l’avait dit Nounou quelques jours plus tôt. Ce qui nous laisse à penser que ce doit être sûrement vrai, à force de l’entendre, petite Gabrielle de nous.

 

  Hourra !

  Je dis « hourra » parce que hier Nounou t’a emmenée pour la première fois de ta vie à la bibliothèque. Te voilà tout à coup immergée dans le monde merveilleux des livres, petite Gabrielle. Tous les mardis, au village, il y a un coin lecture à la bibliothèque pour les tout petits, et Nounou y emmène ses enfants chaque semaine, pour écouter les belles histoires qu’on y raconte.

  Je gage que tu n’as pas compris grand-chose à celle(s) que tu as entendue(s) hier après-midi, petite auditrice de nous, mais tu vas très bientôt te familiariser avec les livres, la lecture, et tout ce qui en découle.

  Bien sûr, tes premiers livres seront mes vieux livres à moi, parce que je parie fort qu’avant de commencer à lire, tu te feras un malin plaisir d’arracher les pages, une à une, des malheureux ouvrages qui passeront entre tes petites mains potelées, petite bibliophage de nous !

  Mais ce ne sera pas très grave, petite Gabrielle. Il faut bien commencer quelque part, et autant que cela soit par là que pas du tout, tu ne crois pas ?

 

  Que tu étais jolie ce soir lorsque je suis rentré du travail, dans ta petite tenue à fleur, un ensemble une pièce tout léger avec des motifs fleuris de couleurs pastels, tu étais à croquer, petite Gabrielle !

  Tu étais allongée dans ton lit, mais tu ne dormais pas. Tu m’as gratifié d’un gigantesque sourire quand tu m’as reconnu, et j’étais tout heureux de te prendre dans mes bras, parce que je ne t’avais pas encore vue aujourd’hui. Le mercredi, comme tu restes avec ta maman, j’en profite pour partir plus tôt au bureau, et vous dormiez encore, ta maman et toi, quand j’ai quitté la maison ce matin.

  Et comme tu as dormi comme un petit ange toute la nuit, sans nous réveiller une seule fois, comme tu le fais parfois, notamment pour demander ta sucette, parce que tu n’arrives pas à t’endormir sans elle.

  C’est vrai, dès qu’on te couche dans ton lit, ton premier réflexe est d’ouvrir grand la bouche et tu cherches ta teuteuce à droite et à gauche, en poussant des petits « han ! han ! » de frustration. Et dès que ta sucette est entre tes petites gencives, tu pompes à tout va et tu te laisses alors aller vers le sommeil.

  C’est ainsi, et c’est un autre point amusant, bébé Gabrielle. Ce qui montre que tu as déjà ton petit caractère, et que tu sais ce que tu veux, et que tu sais comment nous le faire comprendre.

  Je suis assez sidéré de constater à quelle vitesse un petit bébé peut évoluer. Tu n’es âgée que de quatre mois à peine, mais je vois bien que tu cherches de plus en plus à comprendre ce qui se passe autour de toi, et surtout ton propre mode de fonctionnement.

  Tes mains par exemple. Elles te fascinent un peu plus chaque jour. Tu les observes pendant de longues minutes, et surtout, tu comprends un peu plus chaque jour les possibilités qu’elles t’offrent, à mesure que tu sais les contrôler et leur faire faire ce que ton cerveau leur commande de faire.

  Ce soir, je t’observais tandis que tu enlevais ta sucette de ta bouche, que tu la gardais en main, que tu l’observais puis que tu la remettais en bouche. Nous voyons bien, ta maman et moi, que tu semblais réfléchir, à la manière que tu avais de froncer les sourcils pendant que tu manipulais ta sucette.

  Tu observais, en silence, puis tu la replaçais dans ta bouche, et parfois tu la remettais à l’envers, et tu n’avais pas alors dans ta bouche la partie que tu as l’habitude de pomper.

  Alors, un peu perplexe, tu retirais la sucette, tu la regardais, tu cherchais clairement à comprendre, puis tu refaisais une nouvelle tentative, en essayant de faire tourner ta sucette entre tes mains pour la mettre dans le bon sens.

  Bien sûr, ce n’était pas facile, parce que tu ne possèdes pas encore la dextérité d’un enfant plus âgé ou d’un adulte, mais on voyait bien que tu en avais l’idée, qu’elle était dans ta tête, qu’elle se lisait sur ton petit visage, que tu savais ce qu’il fallait faire, mais que tu n’étais pas encore en mesure de le faire tel que tu l’entendais.

  C’était assez incroyable, et je me disais, en mon for intérieur, que ton petit cerveau tournait déjà à quelques milliers de tours/minute pour que tu tentes de telles expériences à ton âge. C’est fou comme le système d’apprentissage et de compréhension des choses se met vite en place dans la tête d’un petit bébé tel que toi, ma jolie petite Gabrielle.

  Papa et maman étaient très fiers de toi, petite fille de nous.    

Commenter cet article