Les carnets de Gabrielle Juin 2010

  Quel week-end !

  Tu n’as pas arrêté, ma pauvre petite Gabrielle, et je ne suis pas étonné que tu dormes à poings fermés chez Nounou, pour ta première vraie grande journée de garde. Mais de ceci nous parlerons plus tard, ma jolie petite fille…

  En attendant, ce week-end fut très chargé, et tu as découvert tellement de choses nouvelles que je ne sais pas par où ni par quoi commencer. Alors autant reprendre le tout depuis le début.

  Samedi, ma petite Gabrielle, tu as participé à ta première Rochambelle en tant que personne. Je veux dire en cela que l’année dernière, tu y étais également, mais tu y as participé de l’intérieur, si j’ose dire, puisqu’il y a un an tu vivais encore dans le ventre de ta maman.

  Mais cette année, tu étais là et bien là, petite participante de nous. Alors la Rochambelle, qu’est-ce que c’est, me demandes-tu du haut de tes trois petites pommes ? Et bien, c’est ni plus ni moins que la plus grande course à pied féminine de France, à laquelle tu as participé, ma petite fille, avec ta maman, ta mamie, Catherine et toutes les copines qui avaient à cœur d’être de la fête.

  10 000 femmes toutes de rose vêtues ont sillonné les rues de la ville, sur 5 kilomètres, certaines en courant, d’autres en marchant, et d’autres encore en poussette, dont toi, mon joli petit bébé.

  Élégante en rose comme toutes les autres grandes dames, je crois bien qu’à deux jours de ton quatrième mois d’existence, tu fus l’une des plus jeunes participantes de cette édition 2010, qui s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur, et qui plus est sous un soleil éclatant. Tous les ingrédients étaient réunis pour que la fête soit réussie, petite Gabrielle.

  Alors, en ce qui te concerne, nous sommes arrivés sur le lieu de départ vers 18h, et là tu as été présentée à toutes les personnes qui te connaissaient mais ne t’avaient pas encore rencontrée, petite Gabrielle, et quand nous t’avons extirpée de ta poussette, et que tu as vu ces milliers et ces milliers de gens tout autour de toi, tu n’en revenais pas, petite surprise de nous.

  Tu ne savais plus où donner de la tête, tellement il y avait de mouvement autour de toi, pauvre petit bébé. Et le bruit, et la musique, et l’ambiance, et le soleil, et tous les bisous qui te tombaient dessus, et tous ces bras qui te portaient…

  Puis, au moment du départ, je vous ai laissées, mamie, maman et toi, car comme cette course est exclusivement féminine, je n’avais pas le droit d’y participer. Je suis donc parti avec les hommes à l’autre bout de la ville pour vous attendre à l’arrivée, et ta maman m’a dit que tu avais été adorable tout le long du parcours, que tu n’as pas bougé, que tu n’as rien dit, et que beaucoup de dames se sont extasiées sur ta petite personne, que tu étais bien sage et tellement, tellement jolie, avec ton petit haut rose, ma petite Gabrielle.

  Vous avez franchi la ligne d’arrivée vers 20h30, puis nous sommes rentrés à la maison, parce que tu avais un biberon à boire, que tu n’as pas pris sur place parce que tu étais un peu dépassée par les évènements, mais une fois rentrés chez nous, tu as retrouvé tes marques et tes esprits, petit bébé de nous, et tout est rentré dans l’ordre, ou presque, parce qu’un peu excitée par ce fol après-midi, tu as eu du mal à trouver le sommeil, mais ce n’était pas très méchant, notre jolie fillette à nous.

  Le lendemain dimanche, c’était au tour de papa d’être de la fête, et il a couru son 10 kms le matin, et il est rentré à la maison en vitesse, car il nous fallait nous préparer pour le barbecue de l’après-midi, avec tous les copains et toutes les copines de l’association Courir à Thury, notre banquet annuel, traditionnel après les courses de la Liberté du mois de juin.

  Et là, tu as été présentée à tous les membres de l’association, qui étaient impatients de te connaître enfin, petite Gabrielle, mis à part les filles qui t’avaient vue la veille, bien évidemment.

  Nous avons passé une bonne journée, encore une fois sous le soleil, et tu as été encore une fois extrêmement sage. Tu as même dormi pour la première fois dans ton lit pliable, que nous avons installé dans une pièce attenante à notre salle de réception, et tu as fini par t’endormir, malgré l’étrangeté du lieu, le bruit, les odeurs, et le fait d’être seule dans une pièce dans un endroit inconnu, même si papa et maman se relayaient à tour de rôle pour vérifier que tout allait bien.

  Nous sommes rentrés vers 19h, et tu as repris le cours de ta petite vie tout aussi normalement de la veille. Tu devais bien te reposer, car le lendemain, ce lundi, tu partais chez Nounou pour y vivre ta première grande journée sans papa et maman…

  Ce matin, branle-bas de combat !

  Comme tu étais tout de même un peu déstabilisée hier par ce week-end hors norme, tu as réclamé un biberon vers 4h ce matin, et donc ton papa marchait au radar pour aller au travail. C’est ta maman qui t’a conduite chez Nounou, quant à moi, je me suis contenté d’attacher ton cosy dans la voiture, et de te faire quelques bisous, avant de te retrouver ce soir, en train de prendre ton bain avec maman.

  Et Nounou a écrit dans un petit carnet ton emploi du temps de la journée. Tu as été très sage, et tu n’as pas pleuré une seule fois. Tu as bu tes biberons, et tu as fait de bonnes siestes entre chaque. Tu as été un parfait petit ange, ma petite Gabrielle, et papa était très fier de toi quand il a appris tout ça en rentrant du travail.

  Mais d’un autre côté cela ne m’étonne guère, parce que je constate chaque jour un peu plus que tu sais t’adapter aux situations auxquelles tu es confrontée régulièrement. Tu es habituée maintenant à voir du monde, à voyager en automobile, à rester dans un endroit inconnu sans que cela t’effraie de trop, et à t’endormir à peu près n’importe où, sans être gênée le moins du monde par ton environnement.

  Tu n’es pas le bébé idéal, mais tu t’en approches dangereusement, petite Gabrielle de nous… 

  En tous cas, ce que nous garderons de ce week-end, c’est que tu as participé à la Rochambelle, et que tu as fait partie de cette belle et grande manifestation, très agréable et très jolie à regarder, et que tu es devenue un membre à part entière de notre chouette équipe, qui t’adore et qui t’a adoptée sans conditions.

  Tu es prête pour la prochaine édition de la Rochambelle, petite Gabrielle.

  Toutes nos félicitations, petite beauté de nous !