Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les carnets de Gabrielle Février 2010

Publié le par Kitouf


  J’ai dormi deux heures la nuit dernière, avant de me lever pour te donner ton premier biberon de la nuit. Contrairement à toutes mes craintes, je n’ai pas de difficultés majeures pour me lever. Pour me réveiller, oui, parce que je ne t’entends pas pleurer quand tu as faim. Heureusement que ta maman est là pour me pousser du coude, sinon je resterais endormi jusqu’au petit matin.

  Mais une fois que j’ai les yeux ouverts et que j’entends tes petits pleurs sortir du fond de ton lit de bois blanc, hop ! je m’extirpe de sous mes draps en un claquement de doigts, et je m’active dans la cuisine, pour préparer ton biberon. Une fois fait, nous nous installons toi et moi dans notre bon fauteuil et je te regarde ingurgiter ton lait, pendant quarante-cinq minutes.

  J’aime bien ce moment privilégié entre toi et moi. Nous sommes seuls dans le silence de la nuit, je te regarde manger, pendant que tu me regardes tout court. Nous faisons connaissance, toi et moi, nous apprenons à nous apprécier, nous nous apprivoisons, et c’est merveilleux.

  Tes beaux petits yeux suivent chacun de mes mouvements, et quand ils se ferment, tout doucement, tu continues à téter ton biberon, jusqu’à satiété. Je sais maintenant que lorsque tu relâches ta tétine, il est inutile de tenter de te la remettre en bouche. Quand tu as fini, tu as fini. Il ne reste plus qu’à attendre ton petit rototo, qui ne se fait guère attendre, en général, puis nous passons au changement de couche. Mais comme tu viens de manger, tu ne pleures pas, tu respectes le silence de la maisonnée et le sommeil de ta maman.

  Une fois nourrie, changée et propre, nous passons quelques instants ensemble, ma petite Gabrielle, et nous nous disons plein de jolies choses, souvent par le regard, et tu me gratifies d’un ou deux sourires, avant que tes paupières s’alourdissent, peu à peu, et que tu te rendormes, tranquillement, sans bruit, en douceur.

  Alors je me lève, je te repose dans ton lit, avec mille précautions, dans ta gigoteuse bien chaude, que je referme sur toi, puis je remets ta couverture en place, et te voilà repartie pour un nouveau quart de bon dodo réparateur et constructeur, car il n’y a rien de plus important qu’une bonne plage de sommeil pour un petit bébé comme toi, ma jolie Gabrielle.

 

  Quand je me suis réveillé, ce matin, vers 8h30, tu étais à mes côtés dans le lit. Tu as dormi avec papa et maman, cette nuit. C’était très agréable. On a passé un moment ensemble, ta maman, toi et moi, jusqu’à que ton estomac nous rappelle à nos devoirs. On a tout de même eu le temps de te faire plein de câlins et de papouilles, que tu as appréciés d’ailleurs.

  Puis tu es allée voir le docteur, à pied, avec maman, pour qu’il te pèse à nouveau, pour voir si tout va bien. Et c’est bien le cas, petite Gabrielle. Tu as pris 100 grammes en trois jours, et tu pèses aujourd’hui 3,100 grammes, et tu prends du poids de manière tout à fait normale et naturelle.

  Heureusement que nous n’avons pas écouté tous les bons conseilleurs qui nous ont prescrit tout et son contraire. J’ai tout envoyé valser, parce que sinon on en serait aujourd’hui à te gaver de lait toutes les deux heures, sans que ni toi ni nous ne puissions dormir plus de trois heures par jour !

  Que nenni, ma petite Gabrielle. Ton sommeil est très important pour moi. On ne réveille pas un bébé qui dort et qui n’a besoin de rien, surtout un beau bébé comme toi, bien potelé, vif, alerte, curieux de tout ce qui t’entoure. Si tu manquais de quoi que ce soit, je crois que nous l’aurions remarqué, tu ne crois pas ?

  Bref, laissons cela et revenons à nous, belle Gabrielle.

 

  Nous avons préparé nos faire-part et nous allons les envoyer en début de semaine prochaine. Tu es très jolie sur la photo, petite Gabrielle. Je n’en dirai pas plus, pour ne pas gâcher la surprise. Je t’en garde une, pour plus tard, que je range avec tous les autres petits souvenirs qui émaillent déjà les premiers jours de ta petite vie, comme le bracelet de la maternité où il y avait ton nom et ton prénom, même si aujourd’hui tout est effacé, la feuille d’accueil de ton arrivée au monde, ton acte de naissance, et bien d’autres petits objets encore.

 

  Tu vas bientôt te réveiller, petite Gabrielle, et je vais te donner ton biberon du soir. Du bon lait maternel qui t’attend, et après, juste après, ce sera l’heure du bain, le moment que tu préfères de la journée, ma belle enfant !

  Ce sera l’heure de ton cours de chant, et crois-moi que tu fais d’énormes progrès, de jour en jour, ma petite fille. Je pense qu’une grande carrière de chanteuse à voix s’ouvre devant toi, petite Gabrielle.

 

  Comme tu as pris du poids, nous sommes très heureux, ma petite fille. Après ton biberon de 15h30, je n’ai pas réussi à enfiler ta layette rose, celle que tu portais le jour de ta naissance. J’ai appelé ta maman à la rescousse, parce que je ne suis pas très doué avec les layettes. Va savoir pourquoi !

  Je peux t’habiller avec tout, mais les layettes en laine bien chaudes, j’ai du mal. Mais j’étais bien aise de constater que ta maman n’avait guère plus de succès que moi. Et là nous avons constaté que ta première layette devenait un peu juste. Je suis allé chercher mon mètre de charpentier, pour te mesurer, et apparemment tu mesures aujourd’hui 48 centimètres, et donc tu aurais grandi de 1 centimètre en 12 jours d’existence.

  C’est chouette, non ?

  Tout va tellement vite, ma pauvre petite Gabrielle ! Tu grandis déjà…

Commenter cet article