Un soir de Provence
L’ombre de l’olivier rafraîchit la tablée,
Les hommes laborieux retrouvent à propos
Le bien-être sucré des saveurs anisées
Et fument lentement le tabac du repos.
La parole est facile et le geste grandiose
Quand la nuit se grise de leur grand rire franc,
L’étranger peut s’asseoir, la porte n’est pas close,
Il trouvera toujours sa place sur le banc.
Le soleil a perlé les brumes du levant,
Un oiseau flamboyant aux ailes employées,
Goutte d’or sur l’azur, s’éloigne au gré du vent,
Messager méconnu de nos blanches veillées.